Nous rapprochons « Duresses » du nom Daraises que, dans le Mâconnais, on donne encore aux ridelles de chariots. Il vient du gaulois Doratia « barrière mobile de pâturage, porte de clôture ». On peut se demander si, dans le bas de la montagne du Bourdon, il n’y avait pas des enclos à bétail entourés de barrières en bois, qui auraient laissé leur nom à ces climats et lieux dits. Cette parcelle de 0,27 ha repose sur un sol argilo-calcaire limoneux de mi coteau et se prête parfaitement à la plantation du chardonnay avec des plants sélectionnés par nos soins. La maturité est précoce, le vin souple et sans agressivité. Il est équilibré, minéral et long. Potentiel de garde de 3 à 5 ans.
Après un léger débourbage, les moûts sont entonnés en fûts principalement de 600 litres et aussi de 228 L où se déroule la fermentation alcoolique et malolactique.
Nous utilisons environ 5 à 20 % de fûts neufs avec des bois provenant essentiellement de l'Allier, en chauffe longue et légère. Le premier soutirage a lieu après environ une année d’élevage sous-bois pour commencer alors la seconde phase (4 à 6 mois) en cuve inox afin de garder fraicheur et tension au vin.
Le domaine pratique la viticulture biologique depuis 1995. Dès 2005 la biodynamie est venue compléter ces pratiques respectueuses des sols et du vivant. Nos vins sont certifiés Ecocert.
Le millésime 2020 a été caractérisé par une grande précocité, depuis le débourrement jusqu’aux vendanges. L’hiver est relativement doux avec un épisode glacial courant février. Mi-mars, la France se confine et le beau temps s’installe durablement. Très vite, on attend une récolte abondante mais les grosses chaleurs de l’été couplées à une pluviométrie en dessous des moyennes de saison provoquent un léger stress hydrique hétérogène, reflet à la fois du changement climatique et de la diversité des terroirs bourguignons.
Finalement, au domaine, la récolte est légèrement inférieure à 2017 et 2018 mais reste très équilibrée et surtout saine grâce à l’absence de pluie. Comme nous l’attendions, c’est une année généreuse malgré de rares cas de grillure et de déshydratation des baies observés sur la Côte de Beaune. Les vendanges ont débuté dès le 20 août à Volnay et à Pommard.
Les blancs développent une texture et un milieu de bouche généreux tout en capturant une fraîcheur éclatante pour un résultat somptueux et gracieux. L’acidité est reine en 2020. Sur les blancs, les pH sont autour de 3,1 – 3,2 après la fermentation malolactique. Les vins sont ainsi purs et droits. Un millésime de garde en devenir !
Gourmand, précis et savoureux. Doux, salin et succulent. Un vin coup de poing ancré dans son terroir.
Note : 86 – Garde : 2024-2028
Sarah Marsh, The World of Fine Wine, Mars 2022