l'Histoire
Comme toutes les belles histoires, celle du Domaine de Montille fait voyager dans le temps. Le passé : ses racines. Le présent : la nouvelle génération. Un savant mélange, un équilibre entre tradition, audace et modernité.
La famille trouve ses origines au milieu du XVIIème siècle, à Créancey, dans l'Auxois, avec les Seigneurs de Commeau. Fondé dans les années 1730, le domaine est rebaptisé Domaine de Montille suite à l'union d'Étienne Joseph Marie Léonce Bizouard de Montille, l’arrière-grand-père d'Etienne de Montille, à Marie Eléonore Chauvelot de Chevannes le 9 avril 1863.
Le domaine est alors assis sur un véritable trésor. Au total, une vingtaine d'hectares de terroirs magnifiques, plantés en pinot noir en Côte de Beaune mais aussi en Côte de Nuit avec les Musigny, Bonnes Mares, Chambolle-Musigny Premier Cru Les Amoureuses. Si ces parcelles font aujourd'hui rêver les amateurs et les vignerons, elles sont pourtant vendues lors d'arbitrages économiques en raison de l'impact dévastateur du phylloxéra qui, en quelques années a bouleversé durablement le paysage viticole européen. Petit à petit, le domaine s'effrite. Dans les années 50, le domaine est réduit à sa plus simple expression, à peine 3 hectares, essentiellement sur Volnay, ainsi que la maison familiale située dans ce même village de Volnay.
Heureusement, l’histoire ne s’arrête pas là. Les années 50 marquent un tournant dans l’histoire du domaine. Hubert de Montille puis son fils, Etienne de Montille, actuel propriétaire du domaine, font confiance au trésor de richesse et de diversité que représente la mosaïque viticole bourguignonne et y consacrent leur vie. Au fil des ans, ils reconstituent et étendent le patrimoine viticole familial, parcelle après parcelle. Volnay et Pommard en premier lieu, mais aussi Meursault, Puligny-Montrachet ou encore Vosne-Romanée, sont aujourd’hui des appellations indissociables du Domaine de Montille.
Hubert un homme de conviction
Lorsque Hubert reprend les rênes du domaine à la fin des années 1940, il est orphelin de père et le vignoble familial n’atteint pas les trois hectares. Une situation qu’il a bien du mal à accepter. Brillant, il devient avocat et, entre deux affaires, se consacre à sa véritable passion : ses vignes. Lui le premier n’a eu de cesse de redonner de l’envergure au domaine avec l’acquisition de très belles parcelles sur la Côte de Beaune puis la Côte de Nuits.
Grand vigneron, c’est également un des plus ardents défenseurs des terroirs bourguignons de son temps. À une époque où plus de 90% des vins de la région partent au négoce avec un style standardisé, il se démarque en confectionnant des vins de garde et de terroir au caractère bien trempé, tout comme lui. Le terroir, toujours le terroir.
Monstre sacré du pinot noir, il a fait du domaine une légende.
Hubert
Un homme de conviction
« Montille », comme on l’appelait de son vivant, partageait son temps entre sa carrière d’avocat débutée en 1953 qu’il qualifiait avec humour de « gagne-pain », et sa vigne. D’une grande éloquence, il s’est illustré dans des dossiers défendant quelques grandes maisons de Bourgogne, comme Faiveley contre Parker. Sa carrière est à son apogée dans les années 80, lorsqu’il défend la famille Laroche dans l’affaire du petit Grégory. Mais l’homme de loi est surtout connu comme un des plus grands vignerons de sa génération.
Le rôle de Christiane, l’épouse d’Hubert, dans cette réussite est immense. Dans l’ombre, elle assure toute l’intendance. Remarquable femme de goût et cuisinière de talent, elle forme le goût de la famille. Toujours présente, elle était soucieuse d’arbitrer et de réconcilier père et enfants quand cela était nécessaire.
Indépendant, Hubert a toujours suivi son chemin en se moquant des standards. Ses interventions dans le film Mondovino de Jonathan Nossiter ont marqué toute une génération de professionnels et d’amateurs de vin. Son franc-parler et son combat pour le terroir et les vins de garde continuent de faire parler de lui aujourd’hui.
Lorsqu’on lui demanda un jour ce qui l’avait marqué ou inspiré, il avait répondu simplement : « Personne ». En ouvrant un Volnay premier cru Taillepieds 1985, une de ses meilleures années, il avait ajouté : « Ce qui me plaît dans tout ça, c’est l’étonnement. L’étonnement que l’on ressent lorsque l’on ouvre une bouteille. Je suis comme un gamin », avait-t-il avoué avec cette lumière qui ne quittait jamais son regard… On comprenait alors qu’Hubert avait tout dit. Il fallait tout arrêter là, lever son verre, sentir, déguster et réaliser tout le travail accompli. Un vrai voyage dans le temps.
Etienne l’infatigable bâtisseur
Visionnaire zélé, Etienne de Montille est le chef d’orchestre du domaine de Montille depuis une vingtaine d’années.
Etienne a su asseoir et étendre la réputation mondiale du domaine, non seulement en rouge mais aussi en blanc. Dans la poursuite du travail de son père, il acquiert en 2012 une quinzaine d’hectares sur les prestigieuses terres de Puligny-Montrachet, Chassagne-Montrachet, Meursault, et bien d’autres splendides villages de la côte de Beaune. Une acquisition majeure qui ramène le domaine à son niveau du XIXème siècle, quand il représentait presque 35 hectares.
Clairvoyant et audacieux, il a toujours des dizaines de projets en tête. La naissance des domaines Racines en Californie et de Montille x Hokkaido au Japon en 2017 en sont les plus beaux exemples à ce jour, et sûrement pas les derniers.
Etienne
L’infatigable bâtisseur
La passion de la vigne et du vin, Etienne est tombé dedans lorsqu’il était tout petit. Mais pas question de reprendre le flambeau « sans apprendre un vrai métier auparavant ». Si Etienne a respecté la tradition familiale en s’orientant d’abord vers une carrière juridique puis dans les fusions et acquisitions, le naturel est vite revenu au galop.
En 1983, Etienne fait ses débuts au domaine après une année aux Etats-Unis où il travaille notamment comme barman Chez Panisse, le restaurant californien qui participe à la révolution « Food and Wine » du pays. C’est ici, au milieu des apôtres du goût et de la nouvelle cuisine, qu’il se découvre une âme de voyageur qui ne le quittera plus. C’est ici aussi, qu’il décide que sa vie sera à Volnay, à la tête de ce domaine qui lui tend les bras. Il fait ses classes à l’université et apprend la pratique auprès de son père Hubert jusqu’en 1990, date à laquelle il prend la tête des vinifications.
Un temps, la « rivalité » père-fils et la confrontation de deux générations aussi sont difficiles à gérer pour les deux hommes. La tradition contre le progrès. Et pourtant, père et fils sont comme deux aimants opposés qui, malgré leurs désaccords se retrouvent autour d’idées fortes et parviennent ainsi à tirer le domaine vers le haut.
En 1995, Etienne vinifie déjà depuis 10 ans. Il est nommé co-gérant et passe le domaine en agriculture biologique. En 2001, il s’installe à plein temps pour se consacrer au domaine familial ainsi qu’au Château de Puligny-Montrachet dont il devient le gérant. C’est cette année-là, en 2001, qu’il prend pleinement les commandes affirmant son style et sa philosophie : la culture en biodynamie, des vins plus soyeux, moins austères ; tout en conservant les grandes idées apprises aux côtés de son père : l’authenticité, la pureté, l’élégance et l’équilibre.
À plusieurs reprises, Etienne agrandit le domaine avec des vignes exceptionnelles. En 2005, il acquiert avec son père de prestigieuses parcelles de vignes sur la côte de Nuits (Vosne-Romanée, Vougeot, Nuits-Saint-Georges) dont les fabuleuses Malconsorts à Vosne-Romanée. Il ne s’arrête pas là puisque quelques années plus tard, en 2012, il acquiert le Château de Puligny-Montrachet qu’il dirigeait déjà depuis 11 ans. Avec ce rachat, c’est une quinzaine d’hectares de vignes de chardonnay qui intègrent le parcellaire du domaine.
En 2017, Etienne et Brian, chef de cave et bras-droit d’Etienne au domaine depuis 2010, se lancent un nouveau défi de l’autre côté du globe : c’est le début de la grande aventure des vins Racines dans les Santa Rita Hills californiennes. En parallèle, il concrétise un autre projet fou : planter de la vigne à Hokkaido au Japon. Puisqu’on vous dit qu’il ne s’arrête jamais !
l'Equipe
Au Domaine de Montille se mêlent la fougue et l’envie de la jeunesse à l’expérience et l’humilité des anciens. Pour couvrir l’ensemble du vignoble, de Vosne-Romanée au nord à Chassagne-Montrachet au sud, nos équipes s’épaulent et se complètent tout en embrassant la même passion et le même impératif d’excellence.
En cuverie, Brian et Jacques œuvrent de concert, l’un depuis la cuverie de Meursault, l’autre depuis Puligny-Montrachet, pour livrer de grands vins de Bourgogne.
Aujourd’hui, de la vigne à la cuverie en passant par le bureau, à l’année c’est plus d’une vingtaine de personnes qui s’investissent au quotidien. Certaines viennent de loin : Italie, Angleterre, Etats-Unis, une équipe résolument cosmopolite car la Bourgogne attire et ne cesse de séduire !
Brian SIEVE
Jacques MONTAGNON
Nicholas VALENTINUZZI
Virginie DUCREUX
Nicolas FONTAINE
Manon DUMAIT
Brian SIEVE
Jacques MONTAGNON
S’il y en a un qui fait partie des murs, c’est bien Jacques. Stéphanois d’origine, il fait ses armes à Chablis et se passionne pour la vinification des blancs. En 1987, il arrive au Château de Puligny-Montrachet où il prend la tête des vinifications. Sa philosophie de la vie le conduit à s’intéresser à l’agriculture biologique, aussi bien dans son assiette qu’au travail. Quand Etienne de Montille fait l'acquisition du Château de Puligny-Montrachet en 2012, Jacques devient un pilier de confiance. Convaincu que le bagage scientifique doit aider sans jamais prendre le dessus, en cave c’est avant tout l’expérience qui guide chacun de ses gestes.
Nicholas VALENTINUZZI
Virginie DUCREUX
Faire de grands vins, cela passe aussi par une gestion consciencieuse des affaires et des collaborateurs. Pour cela, le domaine peut compter sur sa reine des chiffres ! Depuis 2017, Virginie est notre directrice des finances et des ressources humaines.
Nicolas FONTAINE
Manon DUMAIT
Manon grandit dans le Bourbonnais et passe également une partie de son enfance au Japon et aux Etats-Unis, deux pays chers à son cœur et à celui du domaine. Férue de gastronomie, c’est entre Dijon et Reims qu’elle tombe sous le charme du vin qu’elle étudie sous toutes les coutures. Un temps un pied dans le commerce, l’autre dans la vigne, aujourd’hui, elle est fière d’accompagner la distribution des vins du domaine dans le plus beau pays du monde : la France.